Actualité | 4 juin 2020
TU ES NOTRE HEROINE - Monika Maire-Hefti

Portraits de la vie quotidienne de femmes pendant la pandémie.

  • Coronavirus rime avec... ?

Puces, celles que parfois on nous cherche

Crocus, parce que la nature a retrouvé un peu de ses droits,

Bifidus parce qu’il ne faut pas oublier de s’alimenter sainement en cette période,

Uranus, pourquoi pas, c’est joli non ? et pour prendre un peu de distance,

Astuces, pour bien vivre son confinement,

Cactus, j’en offre rarement mais ils sont parfois mérités !

  • Ta journée type de travail durant le Covid ?

Je ne me lève pas plus tôt que d’habitude, soit à 5h, mais je dors moins bien que d’habitude et mes journées sont plus longues. J’ai par contre gagné en souplesse, à force de faire le grand écart entre les conférences inter-cantonales, le Conseil d’Etat, mes services, les responsables communaux, les syndicats et associations, les médias et les habitant-e-s de mon canton qui restent au centre de mes préoccupations !

  • Ta nuit type ?

Si je vous dis qu’elle est longue et douce… ce qui est vrai en général, mais il faut bien admettre que ce n’est pas ma nuit type actuellement!

  • Un film, une série, une musique, un livre qui t’ont accompagnée durant le Covid ?

Regarder un film…le temps manque, mais je pense souvent à « Die göttliche Ordnung » ! Film, qui m’a beaucoup marqué à sa sortie et continue à m’inspirer dans son humour et sa détermination. Je l’ai vu et revu toujours avec le même plaisir !

  • La liberté individuelle, qu’en penses-tu ?

Je n’avais jamais pensé devoir en abandonner autant. Mon rôle m’oblige à être exemplaire en la matière… et à respecter toutes les règles, des limitations de vitesses à l’interdiction de manifester ! Comme citoyenne, je suis à la fois rassurée de voir la capacité des autorités, et de moi-même, à prendre des décisions rapides pour le bien public et effrayée par la rapidité avec laquelle des droits fondamentaux peuvent être mis à mal. Je prends cette question très au sérieux, tant on sait que les périodes de crises sont un terreau fertile pour les pensées totalitaires.

  • Daniel Koch, en rêves-tu ?

Je rêve plutôt d’un Neuchâtelois barbu et chevelu !

  • Quelle application as-tu utilisée le plus durant le confinement ?

La mienne. Je m’applique chaque jour à remplir mes missions au plus près de ma conscience.

  • Tes enfants, petits enfants, dans tout ça ?

Je les regarde en photo, en vidéo-conférence, en rêve et je leur conte des petites histoires à moi, par vidéo. Je me bats avec toute mon énergie pour que l’avenir que nous leur préparons soit à la hauteur de ce qu’ils et elles méritent et non les ruines de nos espoirs déçus.

  • D’après toi, ce sera quoi la «nouvelle normalité» ?

Osons l’espoir d’un éclatement de « la » normalité vers de nouveaux possibles ! Sinon, nous n’aurons pas su tirer profit de cette crise.

  • Au coeur de la crise, quelle est la chose qui t’a marquée le plus ?

Le fait que l’important n’est pas dans les choses mais dans les cœurs. Autrement dit, la capacité des femmes et des hommes à s’adapter à une situation inédite, comme la corona-crise !

  • Avant la crise, quel était ton «prochain voyage»?

Je devais rejoindre ma fille à l’autre bout du monde (à Cuba). Cette crise nous a permis de mieux nous retrouver ici que nous ne l’aurions fait ailleurs.

  • Déconfinement rime avec... ? 

Je l’attends avec impatience et je le crains avec humilité !

  • Quels risques sociétaux dans le monde de demain… ?

Ma vision d’horreur est une emprise de type totalitaire sur les individus, un repli sur soi, un non-retour à des contacts humains aussi réguliers que chaleureux. Mais je suis résolument optimiste, alors les risques sociétaux de demain sauront être maitrisés par l’intelligence collective, notre capacité de résilience et notre solidarité !

  • Est-ce qu’on se souviendra de toutes les femmes au front ?

Dans les discours certainement.... Dans les faits, j’ai plus de doutes, mais nous ne lâcherons rien, non ?

  • Une action concrète pour les revaloriser serait...?

La revalorisation de leurs salaires et de leurs conditions de travail sans aucun doute. La base matérielle est le prérequis incontournable pour donner à toutes les femmes la place qui doit leur revenir dans la société.

  • Quel métier voulais-tu faire étant petite ?

Jeune-fille au pair… et je suis devenue la femme au Maire, c’est un rêve de petite fille qui s’est réalisé !!

  • Qu’est-ce qu’il nous faut (dés)apprendre… ?

Vous voulez vraiment la liste ? Vous avez prévu quelle place pour cette réponse ? Il faut désapprendre : l’arrogance d’une prétendue maitrise sur les événements ; la foi imperturbable en un système économique qui se prétend seul maître à bord mais court se réfugier dans les jupes de l’Etat aux premières difficultés ; l’illusion que tout doit aller vite et que nous sommes indispensables ; la croyance que le bonheur est à l’autre bout de la terre et non à portée de main. En revanche, il nous faut (ré)apprendre : la modestie de notre passage sur terre et la responsabilité qui nous incombe à préserver un environnement viable pour nos enfants et petits-enfants, l’importance des liens humains, le partage, la solidarité…En fait, il faut apprendre à donner à chaque jour la chance d’être le plus beau de notre vie.

  • Un message à adresser à toutes celles que dernièrement nous avons qualifiées d’héroïnes ? 

Ne nous laissons pas éblouir… la lutte sera encore longue pour que le monde reconnaisse nos mérites et nos compétences sans discrimination ! Dans ce combat, je suis et resterai à vos côtés. Ne lâchons rien.

  • De quoi peut-on se réjouir… ?

Des belles rencontres, des actions de solidarité, de l’entraide vécue, des moments partagés… bref des petits et des grands bonheurs.

  • On ne lâche rien ?

Rien du tout, les femmes ont une capacité extraordinaire de toujours retrouver énergie, force, détermination, joie, audace… tiens, tiens, ce sont tous des mots…féminins !!



TU ES NOTRE HEROINE  - Monika Maire-Hefti

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