Communiqué de presse | 23 novembre 2023
La décision honteuse de Karin Keller-Sutter

Les femmes* socialistes neuchâteloises (FSN*) sont profondément indignées par la décision de la conseillère fédérale et cheffe du Département fédéral des finances, Karin Keller-Sutter, de supprimer tous les fonds destinés aux campagnes de prévention contre la violence. En conséquence, nous demandons que soit intégré dans le budget 2024 du canton de Neuchâtel, un fonds de 430’000 CHF pour promouvoir une campagne cantonale de prévention contre les violences.

La décision de Karin Keller-Sutter est dramatique et inacceptable. En agissant de cette manière, elle bafoue le mandat du Parlement et entrave une protection efficace contre la violence. Alors que les deux chambres avaient adopté à une large majorité la proposition de Tamara Funiciello de mener une campagne de prévention régulière à l'échelle nationale contre les violences domestiques, sexuelles et liées au genre, la conseillère fédérale en charge des finances vient de supprimer tous les fonds destinés aux campagnes de prévention.

Cette décision est d'autant plus irresponsable qu'aujourd'hui encore, toutes les trois semaines, une femme est tuée par son partenaire ou ex-partenaire. Cette prise de décision survient au moment où la campagne des 16 jours contre les violences basées sur le genre débute ce 25 novembre. Pour Manuela Honegger, la présidente des FSN*, 'cette décision aura des conséquences désastreuses et c’est pourquoi nous exigeons que soit intégré au budget cantonal un montant de 430’000 CHF pour promouvoir une campagne cantonale de prévention contre les violences'.

Tout comme sa section nationale, les Femmes* socialistes neuchâteloises déplorent ce manque de vision et d’engagement face à un sujet pourtant important et d’actualité. Il est aberrant que le Conseil fédéral prenne cette décision alors qu’aujourd’hui ce sont encore 430’000 femmes qui sont victimes de viol chaque année. Il est urgent d’investir davantage dans la prévention des violences faites aux femmes, à l’instar d’autres pays, et de ne pas participer à invisibiliser cette large partie de la population. “Si la prévention des violences ne fait pas partie des priorités du Conseil fédéral, cela montre bien que ce dernier passe totalement à côté de la réalité des femmes. Entre le travail du care non rémunéré et presque exclusivement féminin et les attaques faites aux retraites, il n’est simplement pas tolérable d’accepter une telle proposition”, ajoute encore Manuela Honegger.

La décision honteuse de Karin Keller-Sutter

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